Les Tour Opérateurs, mal aimés de la technologie ? Une étude particulièrement alarmante sur le retard pris par ces acteurs du secteur du voyage Une enquête réalisée aux États-unis par Atinera, filiale d'Amadeus, nous montre que les modes de distribution des TO américains sont encore loin de bénéficier pleinement des avancées technologiques de ces dernières années. D'après cette enquête, réalisée auprès de 59 TO américains : 89% d'entre eux vendent leurs produits via les agences offline et 85% de leurs ventes sont réalisées au téléphone. Si 59% des Tour Opérateurs réussissent tout de même à effectuer une part de leurs réservations via Internet, ces réservations ne sont constituées dans les faits que par des formulaires de pré-réservation par email postés depuis les sites Internet. Les réservations en temps réel sont donc encore l'exception. D'après cette enquête, 19% des TO réaliseraient un peu plus de 5% de leur chiffre d'affaires online alors que, chez les agents de voyage, ce chiffre est de 16%. La conséquence est simple : 62% des TO disent réaliser plus de la moitié de leur chiffre d'affaires via les agences de voyage. Plus grave, 32% des TO déclarent que 90% à 100% de leur chiffre d'affaires passe encore par les agents de voyage. Si l'on prend ces chiffres sous un autre angle, seuls 24% des Tour operators réalisent plus de 50% de leurs ventes en direct avec leurs clients finaux, 16% réalisent moins de 5% de leurs ventes en direct et 21% n'effectuent aucune vente en direct... Les causes fondamentales de cet état de fait sont bien mises en lumière par cette étude : 80% des TO interrogés ont déclaré avoir des systèmes de réservation obsolètes et 9% d'entre eux (les plus petits) ont déclaré n'en avoir aucun. Les conséquences sont à la mesure de cet important retard technologique : moins de 47% des TO connaissent le temps moyen nécessaire pour réaliser une transaction et moins de 16% sont capables de chiffrer le coût moyen de celle-ci ! Certes, aux États-unis comme dans le reste du monde, il existe des T.O. performants technologiquement et cette enquête masque leurs performances et leur dynamisme online. Il n'empêche que ces chiffres ont de quoi faire réfléchir. On a l'habitude de dire que le tourisme est un secteur à marges réduites, dans les conditions décrites ci-dessus, on ne voit pas comment il pourrait en être autrement... Source : Atinera
Que ce soit dans l'aérien, easyjet.com, ryanair.com, buzzaway.com, southwest.com..., ou dans d'autres secteurs, Internet est véritablement devenu un vecteur de croissance pour les prix discount dans l'eTourisme. Dernier mouvement en date, celui de Six Continents Hotels qui propose désormais à ses clients réservant en ligne une remise de 30% sur ses prix publics, à cndition de réserver au moins 21 jours avant la date de leur séjour. Cette offre, valable pour Holiday Inn, Staybridge Suites, Inter-Continental et Crowne Plazza est également une réponse aux offres discount, de plus en plus agressives, présentes sur des sites comme Hotwire, Expedia ou encore Travelocity. La rentabilité du discount Internet est liée à deux éléments clés : des taux de remplissage optimisés ainsi que des transactions online moins coûteuses à traiter qu'offline. Toutefois, si ces côtés positifs semblent évidents, leur traduction commerciale est nettement plus difficile à mettre en oeuvre : comment expliquer à des clients habitués à payer le prix fort que désormais, en passant par le Net, ils peuvent obtenir des réductions particulièrement conséquentes. Sous la pression des discounters professionnels, les producteurs se voient donc aujourd'hui dans l'obligation de suivre le mouvement, voire le précéder. La traduction online des initiatives type Hotwire.com est donc aujourd'hui totalement couronnée de succès puisque le discount est en train d'obtenir ses véritables lettres de noblesse en touchant directement des enseignes haut de gamme tels que les hôtels Crowne Plazza dans le cas de Six Continents Hotels. Le discount dans l'eTourisme n'est donc plus un marché marginal destiné à une population bien définie de bargain hunters, mais est bien en train de devenir un produit tout à fait normalisé. Après l'aérien, l'hôtellerie et la location de voiture à prix discount, c'est donc bien toute la chaîne du secteur du voyage qui est en train de se reconfigurer sur Internet. Ceux qui
refuseront de s'y plier en paieront le prix : ils seront forcés
de jouer en seconde division sur Internet.
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Extrait
du site www.etourismenewsletter.com
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