Paris,
le 4 mars 2002 - numéro 2002-2
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HDS : la nouvelle carte Internet des producteurs hôteliers |
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Commissions réduites voire supprimées dans l'aérien, alliances de distribution donnant naissance à des sites possédant à la fois financements et produits à des prix attractifs : les distributeurs pure-players ont de quoi s'inquiéter. Non seulement les producteurs ont décidé de reprendre online le contrôle de la distribution de leurs produits, mais pour cela, ils réutilisent les bonnes recettes d'antan en favorisant, à défaut de pouvoir le créer, un GDS : Worldspan pour Orbitz contre Sabre et Galileo et maintenant |
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Pegasus avec HDS (Hotel Distribution System LLC).
L'ambition de HDS est d'emblée mondiale et ses fondateurs font partie des plus puissants de l'hôtellerie : Hilton, Hyatt, Marriott, Six Continents Hotels (cf. Holiday Inn), Starwood Hotels. Mais ce type d'alliance nécessite une structure de distribution solide, ce qui a poussé ces 5 grands à s'associer dans HDS avec Pegasus. Pegasus offrira donc sa technologie pour permettre à un consommateur, privé ou agent de voyage, de rechercher les meilleurs prix selon la destination choisie via une plate-forme gérant en temps réel disponibilités et prix. Les prix seront ajustés en permanence et au plus bas pour que HDS soit le plus compétitif possible. Orbitz a déjà signé un accord de partenariat exclusif avec HDS pour ces "merchant-of-record deals" HDS est-il donc une nouvelle menace pour des concurrents comme Expedia et HRN (Hotel Reservations Network) ? Le groupement assure que ce ne sera pas le cas, que la cible visée est étroite, que seuls les produits hôteliers seront vendus sur HDS, que le service consommateur y sera réduit... Pourtant, selon John Davis, CEO de Pegasus, le but ultime est bien de créer un site B-to-C pour décupler les possibilités de HDS. Ce nouveau pion des producteurs hôteliers dans l'espace Internet a donc bien pour vocation d'être transformé en dame ! |
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Les grandes agences online réussiront-elles à dicter leur loi au marché ? |
Les prix discount offerts par les sites Web entrent en conflit avec les politiques de voyage des entreprises |
La NBTA (National Business Travel Association) qui vient, à ce titre, d'effectuer une enquête auprès de ses adhérents, tire la sonnette d'alarme. Tout d'abord, les achats effectués directement sur le Web par les employés des sociétés ne sont pas pris en compte dans les quotas négociés par celles-ci avec les compagnies aériennes. Il en résulte que, selon l'enquête réalisée par la NBTA, 51% des entreprises interdisent, de ce fait, à leurs employés d'acheter directement leurs billets sur les sites Web. 49% des entreprises interrogées constatent de plus que les achats de voyages en direct sur Internet alourdissent les coûts : employés passant leur temps à rechercher le meilleur prix online, gestion "lourde" des billets lorsqu'il s'agit au dernier moment de modifier un horaire, une destination... La NBTA demande donc au DOT (Département du Transport américain) d'obliger les compagnies aériennes et autres producteurs à ce que les prix discountés pouvant être offerts sur leurs sites, ou sur des sites comme Orbitz.com, soient accessibles directement via les GDS, seul moyen d'accès direct pour les entreprises et agents de voyage. Je pense en effet que la multiplicité des offres de prix présentes aujourd'hui sur les sites Internet, et seulement sur ceux-ci, crée une forme d'opacité du marché qui ne bénéficie pas à tous les consommateurs, personnes privées ou entreprises. Ceci montre aussi les limites des GDS face à la nouvelle attitude de producteurs décidés à vendre leurs produits "en direct" : à savoir sans passer, ni par les distributeurs, ni par les GDS... |
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Pourquoi Sabre veut-il le contrôle complet de Travelocity ? |
1. - Sabre est une société cotée en bourse et avait donc préféré limiter sa participation dans Travelocity à l'époque où les comptes de l'agence online étaient largement dans le rouge. Aujourd'hui les choses sont différentes puisque, selon les derniers éléments communiqués par Travelocity, la société devrait être bénéficiaire sur l'exercice 2002. Une prise de participation quasi-totale de Sabre dans Travelocity trouve donc ici une justification "boursière". Rappelons que Sabre détenait déjà 70% du capital de Travelocity. 2.
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A cette justification en termes de résultats positifs attendus,
s'ajoute la possibilité d'effectuer une opération financière
intéressante : le cours actuel de l'action de Travelocity est peu
élevé depuis les événements du 11 septembre,
24,30 $ sur les 60 derniers jours. Cette offre de rachat à 23$
est donc une "bonne affaire" et permettra également à
Travelocity d'échapper aux mouvements de yoyo boursiers. 4. - La montée en puissance d'Expedia.com est certainement de nature à inquiéter Travelocity. Le rapprochement Sabre-Travelocity permettrait donc de donner une nouvelle envergure à l'agence online et de l'aider peut être ainsi à freiner l'érosion de sa part de marché face à Expedia. 5. - Cette année 2002 est celle de la montée en force dans l'eTourisme et l'eTravel des producteurs : Orbitz, Hotwire, Andbook, HDS, Opodo... En clair : pour survivre demain en tant que distributeur il faudra avoir une taille mondiale, une puissance suffisante pour résister à cette nouvelle donne. |
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