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Analyse et prospective | ||
Cette acquisition
pose également de nombreuses questions sur la spécificité
du secteur puisque, pour lastminute, l'eTourisme ne représente
qu'une partie de ses activités. Un rapprochement est ici à
faire avec les avancées des grandes chaînes de distribution
dans le voyage. Ces acteurs traditionnels, souvent mal préparés aux stratégies Web et n'ayant pris que trop tard la mesure de l'importance du nouveau média sont en train d'essayer de développer de nouvelles stratégies on line pour résister à la vague Web. Parmi les initiatives en cours, Nouvelles Frontières a décidé d'essayer de remonter son handicap croissant face aux Travelprice, Promovacances ou Anyway en lançant son nouveau portail du voyage : Filfog.com Mais le
marché francophone de l'eTourisme est-il encore capable d'accueillir
en son sein un nouvel acteur, dont la marque est d'ailleurs encore totalement
inconnue du grand public ? Est-il raisonnable de tenter de gérer
deux marques à la fois ? On peut donc légitimement se poser la question de savoir si la stratégie de ces nouveaux portails communs entre acteurs traditionnels peut aujourd'hui réussir dans l'eTourisme. Du côté des agents de voyages, la question est identique : Les regroupements seront-ils salvateurs ? Quelles seront les meilleures stratégies face à la montée en puissance de l'eTourisme ? Ici, il n'est même plus seulement question de parts de marché mais de survie à long terme et il faut bien dire que les dernières réussites francophones dans l'eTourisme se sont toutes faites en dehors des agences et réseaux d'agences. |
Les GDS sont également à la croisée des chemins. Nous avons vu les orientations de trois plus d'entre eux, les stratégies choisies et déjà les inflexions de celles-ci qui se font jour. La technologie n'est d'ailleurs pas en reste dans cette conquête du tourisme numérique : Wireless, Web Call Center autant d'instruments dont un usage effectué avec discernement permettra peut-être de se distinguer de ses concurrents. Que dire également de ces nouvelles agences virtuelles qui font désormais trembler ou grincer des dents chez les acteurs traditionnels ? Tous les bruits ont couru et courent encore sur elles. Le plus persistant serait qu'elles se trouveraient rapidement à court de cash. Toutes y sont passées ces derniers temps, même lastminute qui devait, début août et selon hotelmarketing.com, se trouver en cessation des paiements. Vous connaissez la suite, la société en cessation des paiements s'est offert pour plusieurs centaines de millions de francs l'un des plus beaux fleurons francophones. Il est clair que pour certains acteurs traditionnels actuellement en perte de vitesse sur le Net, il est souvent plus facile de répandre des rumeurs que d'offrir des eServices de qualité. La nouveauté pour tous les sites tient à l'évolution de l'expérience on line des internautes. Si ceux-ci sont à même de comparer, d'un seul clic de souris, les prix des uns et des autres, ils sont aussi désormais aptes à juger rapidement de la qualité web d'un site. Et sur ce point, l'expérience déçue ne pardonne pas. Après des mois passés à dépenser sans compter en campagnes de publicité sans se soucier de la fidélisation de leurs visiteurs, nombre de sites sont en train d'inverser la désaffection qui les guette, d'essayer enfin de transformer leurs visiteurs en acheteurs. Sur beaucoup de ces points, les nouveaux venus type Promovacances, Travelprice ou eBookers, ont acquis une expérience que nombre d'acteurs traditionnels ont encore beaucoup de mal à égaler. Or le Web time va très vite et rattraper ce retard deviendra de plus en plus difficile et en tous cas beaucoup plus onéreux pour les retardataires Efficacité, capacité à fidéliser, nouvelles eMarques installées, tout ceci est fort bien mais qu'en est-il des business models, de la rentabilité, quel stratégie à terme pour ces nouveaux cybermarchands du tourisme ? Une première grande question concerne la dimension européenne ou simplement nationale des sites. Si les ambitions affichées de Travelprice et d'eBookers sont par exemple clairement européennes, Promovacances et d'autres focalisent tous leurs efforts sur le territoire national. Se pose ici la question de la fameuse barrière à l'entrée sur le Web. Néanmoins, vouloir s'implanter dans trop de pays à la fois peut apparaître comme étant risqué car lourd en termes financiers. Dans le même temps, être capable de multiplier rapidement son chiffre d'affaires en mutualisant développements techniques, partenariats, volumes est aussi un moyen de rentabiliser les structures existantes en atteignant plus rapidement le seuil de rentabilité. Mais Internet c'est aussi la possibilité de créer de nouvelles niches de marché. De nouveaux business model, rendus économiquement possibles par le Net vont donc commencer à apparaître dans les prochains mois. La question qui se pose également concerne les grands acteurs traditionnels. Vont-ils, à l'instar de ce qui se passe aux États-Unis, préférer racheter les sociétés virtuelles de l'eTourisme ou tenter de les éliminer en consolidant leurs marques actuelles ? Si l'on peut penser que des sociétés comme Travelprice ou d'autres start-ups peuvent un jour devenir une proie intéressante pour des sociétés américaines comme Travelocity ou autres dans le cadre de leur futur développement européen, ne peut-on imaginer qu'un acteur européen traditionnel de poids pourrait vouloir en profiter de la même façon pour asseoir sa domination européenne ? |
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